Ce véritable spectacle Renaissance est spatialisé, les artistes sont en costumes uniformisés et sur un char. Ce char est inspiré d’une série de trois grande gravures commandées par Maximilien Ier (Empereur et Roi des Romains, Archiduc d’Autriche jusqu’en 1519) :
- L’arc de triomphe (Der Ehrenpforte, 36 grandes feuilles de papier à l’aide de 195 formes de bois gravé, l’ensemble mesure 295 cm x 357 cm)
- La Procession triomphale (Der Triumphzug, 137 blocs de bois, 54 mètres de long)
- Le Grand Char Triomphal (Der große Triumphwagen, 8 blocs, 244 cm x 46 cm)
Si les mélodies des « musiques récréatives » émanent des milieux populaires, les propositions d’arrangements, qui concernent les partitions d’aujourd’hui comme celles de la Renaissance, sont quant à elles bel et bien savantes. Ce voyage dans l’univers musical des Mousquetaires des XVIe et XVIIe siècles vous embarque donc vers un répertoire méconnu qui vous semblera pourtant très proche…
Alta, mot latin, peut se traduire de deux manières : d’une part, « haute », sens resté en italien moderne, et d’autre part « quelque chose d’élevé ». Les musiciens de la fin du Moyen-Âge et de la Renaissance aiment classer les instruments en deux familles : les hauts et les bas. Les premiers (hautbois et cuivres) sont destinés à être joués à l’extérieur car ils sonnent fort mais surtout parce qu’ ils symbolisent la puissance, la noblesse et les cieux (les vents s’élèvent !). Les autres (les cordes pincées), sonnant plus doux, conviennent plutôt aux intérieurs et symbolisent le recueillement et la plénitude sur terre (les cordes s’enracinent).